5 conseils pour ne pas se cramer dans un monde qui va trop vite

5 conseils pour ne pas se cramer dans un monde qui va trop vite

Mener de beaux projets sans se cramer ? Possible. Ralentir quand tout le monde accélère ? Crucial. Voici 5 conseils.
10 October 2023
par Vianney Louvet
7 minutes de lecture

Mener de beaux projets sans se cramer ? Possible. Ralentir quand tout le monde accélère ? Crucial. Se faire aider pour savoir comment on fait tout ça ? Possible et crucial. Ralentir, prendre soin de soi, s’engager sans explosion en cours de route, c’est une aspiration hyper forte qu’on a à makesense et qu’on essaie d’approcher petit à petit. Anti-promouvoir la vitesse et la rentabilité, ce n’est pas simple et on est pourtant intimement convaincus que la révolution commence comme ça… 5 conseils pour toi. 

Conseil 1 : se connaitre, le geste qui sauve

“Se connaitre”, tu connais. Ça sonne comme le vieux conseil poussiéreux de tes parents que tu entends de leur bouche avant même qu’ils l’aient prononcé.  

Et pourtant, on fait souvent semblant qu’on a fait le tour de la question et qu’on peut passer à autre chose, un peu comme des cordonniers en chaussette qui font genre marcher sur des gros cailloux ne les dérange pas. Aujourd’hui, SE CONNAITRE, avec des immenses majuscules, se connaitre pour de vrai, prend du temps et n’est pas forcément évident. Notre monde surkiffe le mental et rejette le corps. Et c’est d’ailleurs parce qu’on s’est déconnecté de notre nature vivante et de notre corps qu’on se trouve aujourd’hui dans un état de santé mentale difficile. Pourtant, les sensations et les émotions sont une vraie boussole pour prendre soin de notre santé en nous permettant d’identifier des signaux faibles quand on approche les limites d’énergie physique, mentale ou émotionnelle.

Pourquoi c’est important ? 

Se connaitre, c’est une mitraillette de conséquences qui vont te sauver et prévenir le crash. Tu te connais, tu t’écoutes, donc tu vas anticiper les moments où tes besoins sont à sec, où ton corps agite un torchon rouge paniqué, donc tu ne vas pas attendre le burn-out pour réagir, donc tu sauras aussi si tu es dans une phase de fatigue (phénomène normal qui se répare avec une petite sieste) ou bien d’épuisement (phénomène qui peut paraître proche mais qui se distingue par sa permanence d’absence d’énergie, quoiqu’on fasse), donc tu vas farfouiller dans ta charge mentale, donc tu ne te feras pas aspirer par un vortex de stress et de “pourquoi moiiii”. 

Notre petite touche

On vous propose deux pistes pour avancer sur ce plan : la règle du réel et un auto-date. La règle du réel, c’est celle qui te fait accepter ton état, tes virages intérieurs, tes niveaux d’énergie qui changent en permanence, bref : ce qui est. Une fois que c’est là, la question n’est pas “pourquoi c’est là” mais bien “comment je fais avec ça qui est là”. Tu vois un peu ? 

Et l’auto-date c’est tout simple. Commence ou finis la semaine en ayant, au moins, un rendez-vous sacralisé de 30 minutes avec ta propre face. Pour quoi faire ? Pour écrire, pour faire un point, pour voir où tu en es, pour tirer le signal d’alarme ou te féliciter… On te propose ces questions si tu as besoin d’être guidé, tu vas voir c’est préciosissime (c’est un adjectif d’origine italienne). 

Conseil 2 :  penser au temps, de temps en temps

On n’emploiera ni les mots priorisation, organisation ou optimisation. Non, on sera ici beaucoup plus doux. Le “temps file” dit-on souvent. Mais est-on sûr que ce n’est pas nous qui filons face à notre temps ? Aucune technologie ne nous permettra de rajouter 1 heure dans les 10 minutes qui te restent. Il va donc falloir que ce tic-tac qui te stresse devienne ta tactique de survie. Aimer son temps, le savourer passe par des étapes d’existence, dans le sens “résiste, prouve que tu existes tu vois ?”. Exister en apprenant à dire “Non”. “Non, je ne viens pas à ta pendaison de crémaillère car c’est la 5ème cette année”. En apprenant à dire “Oui”. “Oui je viens avec toi au théâtre parce que j’en ai besoin”. En apprenant la lucidité. “Je me connais, je ne pourrai pas écrire ces 3 articles en une seule journée”. 

Pourquoi c’est important ?

Parce que retrouver de la lenteur dans ses journées, ça rend profondément heureux et vivant. Et ça permet de voir ce qui se passe autour de nous avec un œil nouveau. Cet autour vert est d’ailleurs notre premier maitre pour ralentir. T’as déjà vu une tulipe avoir un double-appel pendant un trajet à vélo ? Non. 

Notre petite touche 

Si ton rapport au temps est uniquement conflictuel quand tu parles boulot, jette un coup d’oreil à tout ça : La semaine de 4h, de Timothy Ferriss, La 25ème heure, de Guillaume Declair, Bao Dinh, Jérôme Dumont, De zéro à 1, de Peter Thiel ou encore Un rien peut tout changer, de James Clear. 

Plus largement, ajoutons deux podcasts : l’un questionnant notre rapport au temps ici et l’autre questionnant notre rapport au temps là. J’ai dit deux fois la même chose ? Je ne crois pas vous avez dû lire trop vite. 

Conseil 3 : Vous avez un nouveau… besoin de déconnexion

La déconnexion, c’est comme l’honnêteté en politique : tout le monde en parle mais personne n’essaie. Et contrairement à ce que tu as peut-être comme idée reçue, la déconnexion, ce n’est pas juste mettre ton Samsung en mode avion. On peut au moins te proposer 3 types de déconnexion. Physique, mentale et émotionnelle. Se déconnecter physiquement, c’est passer du chaud au froid, de la ville à la campagne, de la fixité au mouvement, c’est prendre de vraies vacances, c’est adapter tes horaires à ton métabolisme (pourquoi tu persistes à voir Mme Coutolard à 8h le lundi matin alors que tu es au bord du décès à chaque fois ?). Mentalement, c’est prendre le temps de décharger sa charge mentale sur une feuille de papier, c’est laisser le vide être le seul émetteur de notification pendant quelques heures, au moins. Émotionnellement, c’est faire ce petit pas qui te permet de prendre du recul, de réaliser que l’urgent et l’important n’ont pas la même couleur et que, souvent, l’urgence n’en est pas une. “Oui, monsieur Brétaud, je ne considère pas votre réunion de 19h30 comme une urgence”

Pourquoi c’est important ? 

Parce que plus on est connectés, plus on déconnecte de l’autre, de nous, de l’essentiel. La question est donc : M. Brétaud ou ta vie, tu choisis quoi ? 

Notre petite touche

Une méditation guidée, rien que pour vous.  

Conseil 4 : Ce lien qui lie

La cryptomonnaie, tu oublies, LE truc dans lequel investir désormais : l’autre. L’autre, ton papa, ton coloc, ton ami d’enfance c’est la solution multitâche à ne pas louper. Un garde-fou qui t’évite de franchir la ligne rouge sans perdre le fil (rouge aussi) de ta vie, un miroir qui te rappelle qui tu es à l’instant T, une ressource qui t’apporte un croissant et un peu de chaleur un jeudi matin. 

Pourquoi c’est important ?

Ce n’est pas nous qui le disons, c’est Harvard et son étude version longue. Une vie heureuse, c’est une vie en lien. 

Notre petite touche


Prends-toi une feuille A4 et lance-toi dans ta cartographie amicale. Une colonne avec le nom de tous les gens que tu fréquentes, une colonne évaluant le temps que tu passes avec eux (de 1 à 10) et une autre avec le temps que tu aimerais passer avec eux. Et à partir de là, tu pourras commencer le grand ménage d’automne.

Conseil 5 : Schémas et modèles mentaux, la grande exploration 

Plus on grandit, plus on devient des enfants assoiffés de récit, plus les histoires qu’on se raconte sont nombreuses et puissantes. Des histoires sur soi, des histoires des autres, des histoires du monde pour nous. Tout cela conditionne beaucoup nos actes, inspire nos décisions… Mais on en est conscients ? Ou cet invisible nous berce sans bruit et à notre insu ? 

Pourquoi c’est important ? 

Parce que dès qu’on entre dans cette thématique, on réalise que nos conditionnements sont inévitables et parfois écrasants. Le capitalisme a par exemple glissé dans nos cerveaux tout frais un parfum de concurrence, de productivité qui guide nos faits et gestes, en permanence. Et gorgé de tout ça, on se compare, on évalue notre valeur et celle des autres au travers de chiffres, de quantités. A repérer au plus vite aussi : les messages contraignants de l’enfance qui influencent nos comportements (de manière positive et négative), le fameux “sois fort, sois forte”, les croyances limitantes comme le syndrome d’imposture, les peurs comme la peur de l’échec, la peur de l’inconnu, la peur du vide, le jugement intérieur aka cette petite voix dans la tête qui dit : “j'ai été vraiment nul·le, j'aurais dû justifier tous mes textes dans ma présentation. Ça a gâché toute la réunion”...

A chaque acte, posons-nous la question : pourquoi cela me semble-t-il évident d’agir comme ça ? D’où cela me vient-il ? Pourquoi me sens-je coupable de ne pas faire assez dans ce monde où crises environnementales et sociales nous assaillent ? Pourquoi ne m’autorise-je pas à voir mes ressources et à œuvrer pour le monde, ensuite et non l’inverse ? 

Notre petite touche

Si ça t’intéresse de creuser cette histoire de messages qui t’empêchent de courir nu dans les champs d’orge quand tu le souhaites, alors fais donc le test des messages contraignants ici et/ou lis cet article d’analyse des messages contraignants. Tu es libre, on ne te contraint à rien évidemment. 

On te souhaite donc un beau décramage, avec nos propositions tu as un kit de survie aussi léger que nécessaire ! Et si un jour tu te lances dans un nouveau projet, n’oublie pas tout ça, c’est la clé, et viens te balader ici !


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