5 utopies de fiction où l’on aimerait vivre

5 utopies de fiction où l’on aimerait vivre

Parce que les projections positives peuvent se transformer en réalités, plongeons dans ces fictions qui nous donnent dès aujourd’hui envie d’être à demain.
06 October 2023
par Aurore Le Bihan
5 minutes de lecture

“C'est dans les utopies d'aujourd'hui que sont les solutions de demain”, disait Pierre Rabhi. Parce que les projections positives peuvent se transformer en réalités, plongeons la tête la première dans ces fictions qui nous donnent dès aujourd’hui envie d’être à demain.

Quand on pense science-fiction et romans d’anticipation, ce sont d’abord des images de zombies peu sympathiques et de planètes difficilement respirables qui nous arrivent en tête.

Des films aux romans, de Black Mirror à Hunger Games, les mondes de science-fiction sont souvent des dystopies pour nous alerter sur les travers de notre société. C’est peut-être parce que n’a envie de lire des histoires de trains qui arrivent à l’heure que les utopies ont moins la côte… Pourtant, comme l’initiateur des villes en transition Rob Hopkins le dit lui-même : “quand on connaît le pouvoir de la fiction, on se dit que c’est dommage qu’il n’y ait pas plus d’auteurs et autrices d’utopies enviables”. 

Sans prétendre être des modèles, les utopies invitent à réfléchir autrement et à sortir de nos carcans établis pour penser un monde meilleur. Et ça n’empêche pas d’y intégrer de bonnes histoires avec des personnages riches en couleurs. Nous en avons choisi cinq pour se mettre l’eau à la bouche et s’autoriser à rêver (un peu) : 

Les Utopiennes, des nouvelles de 2043

Tout juste sorti du four des éditions indépendantes de la Mer salée, ce recueil compile 30 nouvelles de 2043. Des écrivains et écrivaines, des artistes, des enfants, des scénaristes ont pris la plume pour nous raconter comment nos utopies sont advenues et comment se passe (bien) le monde en 2043.  Dans la liste : Dominique A, Timothée Parrique, Julien Vidal, Louise Browaeys et Sandrine et Yannick Roudaut les deux instigateurs de cette saga futuriste. 

Les histoires sont variées, drôles parfois, poétiques souvent. On se balade dans ce futur comme s’il était aujourd’hui et on s’y sent bien. Les lynx sont dans la ville, le service utopiste a été généralisé, l’économie du contentement a été adoptée. Les styles varient, les histoires aussi. Il y en a pour tous les goûts et tous les mondes.

“Les Utopiennes” vous raconte comment des activistes ont fait basculer la société ; notre vie quotidienne après la décroissance et la fin des Gafam ; comment nous habitons notre milieu, en pleine puissance citoyenne, écrit Sandrine Roudaut en ouverture du recueil. [...] Les Utopiennes est aussi une bouteille à la mer pour vous dire de prendre garde à ce que vous lisez, regardez. Les mots, les fictions sont les graines du monde à venir. C’est de l’espoir en perfusion, de l’élan, une puissance créatrice.” Pour toutes ces raisons, on le lit, on l’offre et on le fait tourner. Vivement 2043 !

Le + : des nouvelles, des interviews, des photos, une bd… Une super diversité de formats littéraires pour nous plonger dans le monde de demain.

Ecotopia, le rêve des hippies pragmatiques 

Ce roman de science-fiction écrit par Ernest Callenbach publié en 1975 prend place aux États-Unis dans un futur hypothétique. La région de l'Oregon est devenue une nation indépendante appelée Ecotopia. 

On y suit William Weston, un journaliste américain, qui est l'un des premiers Occidentaux à être autorisé à visiter Ecotopia après des décennies d'isolement. Cette société axée sur l'écologie et le développement durable est un sorte de monde sorti de l’imagination d’un zadiste, d’un hippie ou de Rob Hopkins. Les Écotopiens accordent une grande importance à l'art, à la musique, et à la créativité. Ils voient l'expression artistique comme un moyen d'enrichir leur culture et de promouvoir le bien-être. Ô surprise : les Écotopiens n’aiment pas la guerre et ont une politique extérieure du genre “je ne m’implique pas” (fort pratique).

Les habitants de cette région autonome ont adopté un mode de vie alternatif, en harmonie avec la nature. Ils ont réussi là où nous avons tant de mal à passer l’action : s’éloigner du pétrole en favorisant l'agriculture biologique et la mobilité douce, comme le vélo. Parfois un peu proche du programme politique enrobé dans de la chronique journalistique, ce récit n’en reste pas moins prenant. 

Le + : le côté “on a pensé à tout et ce monde pourrait vraiment tenir debout” 

Les dépossédés d’Ursula le Guin, une société queer avant l’heure

L'histoire de cette autrice de science-fiction américaine se déroule sur deux mondes voisins, Anarres et Urras en orbite l'un autour de l'autre. Anarres est une planète aride et désertique, une société utopique basée sur l'anarchisme et le collectivisme. Urras, en revanche, est une planète riche et industrialisée, mais marquée par des inégalités sociales et politiques (ça ne vous rappelle rien ?). 

Les habitants d'Anarres ont choisi de vivre en autarcie et de se séparer volontairement du reste de l'univers connu. Anarres n'utilise pas d'argent, car l'économie repose sur la réciprocité et l'échange direct de biens et de services. Les habitants vivent selon le principe "de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins". Malgré la collectivisation des ressources, Anarres valorise l'individualisme et l'indépendance d'esprit. Les habitants sont encouragés à poursuivre leurs passions, leurs intérêts et leurs talents personnels. Véritable bastion du féminisme, Anarres se caractérise par une égalité totale entre les genres. Les rôles de genre traditionnels sont inexistants, et les femmes et les hommes ont les mêmes droits et responsabilités dans tous les domaines de la vie. 

Le + : le côté queer, féministe et poétique

La Belle Verte de Coline Serreau, une planète de hippies

La Belle Verte (à regarder ici) est un film français réalisé par Coline Serreau en 1996

L'histoire tourne autour d'une extraterrestre nommée Mila, qui visite la Terre pour évaluer la société humaine. Elle découvre un monde obsédé par la consommation, la technologie et la compétition, mais elle cherche à promouvoir des valeurs de paix, de simplicité et d'harmonie. 

Sur sa planète à elle, les habitants de la Belle Verte vivent depuis longtemps en harmonie avec la nature, respectent les écosystèmes et utilisent des pratiques agricoles respectueuses de l'environnement (qui a dit “permaculture et rêve de hippie ardéchois ?), loin des principes d’une Terre polluée par des habitants qui s’accaparent ses richesses. Le film explore les contrastes entre la civilisation terrestre et le mode de vie idéal prôné par Mila, tout en abordant des thèmes de spiritualité et de responsabilité individuelle. 

La scène finale du film montre le déroulement classique d’une journée chez les “Belle Vertiens”, faite de méditations, de conscience profonde à son environnement et d’interconnexion avec les êtres vivants, travail le matin et… cirque et jeux l’après-midi. Que demande le peuple ?

Le + : la découverte d’une utopie en creux par rapport à notre chère Terre

Pandora :  l’utopie en mode blockbuster écologique

On ne pouvait pas ne pas mentionner le monde du blockbuster “Avatar” :  une planète située dans un système stellaire éloigné de la Terre. Sorte de paradis perdu, elle se distingue par sa beauté naturelle à couper le souffle, avec une végétation luxuriante, des montagnes majestueuses, des forêts bioluminescentes et des formations géologiques impressionnantes. 

L'intrigue du film se concentre sur la relation complexe entre les humains, venus sur Pandora dans le but d'exploiter les ressources minières précieuses de la planète, et les Na'vi, qui cherchent à protéger leur mode de vie et leur environnement. Pendant près de trois heures, le film explore les thèmes de l'environnement, de la diversité culturelle et de la résistance contre l'exploitation. Ça vous rappelle quelque chose ?

Le + : on aime ou pas l'esthétique d’Avatar, mais ça serait quand même super cool d’avoir la peau bleue. 

Et pour rêver encore plus loin, on vous conseille ce super podcast d’Usbek et Rica.

Previously dans cet article

Voici 5 utopies de fiction où il ferait bon vivre. Plongez dans un avenir où l'écologie triomphe avec "Les Utopiennes", un recueil de nouvelles visionnaires pour une vie meilleure en 2043. Découvrez "Ecotopia", où l'harmonie avec la nature règne, ou "Les dépossédés", un monde où l'anarchisme et l'égalité des genres sont la norme. Dans "La Belle Verte", vivez parmi des hippies extraterrestres, et explorez "Pandora", un paradis écologique menacé par la cupidité humaine. Rêvez grand avec ces récits de cinéma et de littérature qui nous inspirent à imaginer un monde meilleur.


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