Pense à la première fois où tu as eu l’idée de créer ta boîte. Peu de chance que ce soit arrivé en plein milieu d’un examen de fin d’année, ou d’une réunion stressante au bureau. Normal : ton cerveau est créatif et perspicace quand il est… au repos ! Si tu n’es pas encore convaincu·e, je t’ai dégoté 3 études et ouvrages de référence sur le sujet. Allez, un peu de culture pour des vacances bien méritées !

Un cerveau au repos est un cerveau créatif

Ton cerveau a besoin d’alterner les focus mode et diffuse mode – en bon français, les modes concentration et relaxation. C’est durant le mode « relaxation » que le cerveau va activer la région du cortex préfrontal, zone observée comme active dans les phases de créativité et de résolution de problèmes complexes. Une étude de l’Université de Columbia met en avant que lorsque ton cerveau est mis au « repos » – quand tu dors, ou rêvasses éveillé·e – ton cerveau ne se repose pas du tout. En réalité, il active de nouvelles zones de ton cerveau et continue à analyser (mais par d’autres circuits neuronaux) des problèmes ou situations. Tu ne t’en rends juste pas compte. Et à tout moment, un « Eureka ! » peut jaillir. Alors pour continuer à déborder d’idées et de solutions au boulot, prends des vacances !

Couper l’été pour revenir plus efficace à la rentrée

Dans son livre Deep Work, Cal Newport décrit la montée en puissance de l’économie de l’attention. Tu sais, ces milliards de dollars dépensés pour te faire regarder une vidéo jusqu’au bout, ou pour que tu passes plus de temps sur tes applications mobiles. Médias, smartphones, infobésité… Les causes de la déconcentration sont multiples. Et pourtant, en tant qu’entrepreneur·se social·e tu dois être souvent 100% concentré·e sur des tâches complexes. Alors comment réussir à éviter la distraction ? Comment rester « focus » ? Cal nous recommande :

  • des modes de travail plus efficaces (résumés ici en français  – ne fais pas attention au titre déprimant de l’article)
  • l’importance de l’ennui pour le bon fonctionnement de ton cerveau (hmm, ça nous rappelle quelque chose)
  • le risque invisible du travail superficiel (les mails envoyés dans les transports, etc.).

Mais surtout, ce bon vieux Cal nous recommande de se couper des réseaux sociaux (et des notifications qui les accompagnent). Les réseaux sociaux sont conçus pour monopoliser ton attention. Ce n’est pas Cal qui le dit, ce sont des ex-designers de chez Facebook. Alors que ton cerveau doit traiter des micro-informations à une vitesse phénoménale, tu oublies comment travailler efficacement sur une seule et même tâche de fond. Rester « connecté·e » pendant tes jours de congés t’empêchera de prendre du recul sur ton projet et tu resteras en « veille business » permanente. Pire encore, tu seras l’homo digitalis, bloqué sur son téléphone à l’heure de l’apéro avec les copains… ce qui m’amène à mon dernier argument.

Parce que ton projet ce n’est pas toute ta vie. Promis.

La science ne s’intéresse pas qu’à la performance de ton cerveau ou à accélérer ton déménagement sur Mars. Certains chercheurs s’intéressent aussi à ton bonheur. Tout simplement. Robert Waldinger, chercheur à Harvard, a étudié les causes du bonheur en suivant les parcours de vie de 724 hommes pendant 75 ans ! Pas de suspense, la clé du bonheur réside dans la qualité de tes relations interpersonnelles. Pas dans l’argent, ni dans la réussite professionnelle. C’est avant-tout la qualité et la force des liens tissés tout au long de la vie qui font la différence. « L’enfer, c’est les autres », pas vraiment, Jean-Paul. Alors pendant les vacances, coupe tout et profite VRAIMENT de tes proches. C’est la clé du bonheur. Prends des vacances. Tu nous diras merci…

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