A la recherche du sens perdu… Que ce soit par la face noire du désengagement salarial (en 2017, seulement 13% des salariés se disent être pleinement engagés dans leur travail) ou par la face positive de l’intrapreneur adulé, le visage de l’entreprise de demain se dessine chaque jour plus précisément : le besoin de sens et d’impact positif transparaît de plus en plus chez les salariés, comme chez les clients et partenaires. Analyse d’une transition, épisode I.
Le sens contre-attaque
Ce besoin de “purpose”, pourquoi est-il en train d’exploser ? Parce que l’injonction d’innover, toujours plus pressante, s’est vidée de son capital “excitation”, et pire encore, de son sens. Il ne nous a d’ailleurs pas échappé que les incubateurs qui, hier encore, se positionnaient très globalement sur la Tech, déplacent aujourd’hui leur attention sur l’impact positif des nouvelles technologies. On parle désormais d’innovation qui a du sens. Que veut-on dire par là ? Que ce n’est pas tant le produit qui importe, mais le “pourquoi” du produit : les besoins/défis auxquels il répond.
C’est ce qui fait la différence entre une bouteille d’eau en plastique très esthétique vendue dans le commerce, et la gourde Gobi qui utilise du plastique recyclé qui ne contamine pas les liquides. Toutes les deux remplissent une même fonction : contenir et conserver de l’eau potable. Mais la première bouteille sera très packagée, pour donner le sentiment au consommateur qu’il achète bien plus que de l’eau : un véritable objet de luxe. L’impact de cette bouteille d’eau super ergonomique et finement dorée ? Principalement financier.
La seconde bouteille, le Gobi, remplit sa fonction tout en laissant une empreinte positive sur l’environnement : sans PBA, elle réduit la production de déchets plastiques, revalorise même ceux-ci, et responsabilise son propriétaire. Bref, ses partenaires, distributeurs et ses clients la plébiscitent avant tout pour ses valeurs et son impact.
Après le design thinking, le design by vision ?
Dans un autre registre, les intrapreneurs de La Poste, que notre incubateur a accompagné cette année, témoignent également de cette “quête de sens” dans cette courte vidéo. A force d’accompagner des salariés comme eux et des entreprises qui nous sollicitent pour la vision du monde que nous portons, nous comprenons progressivement qu’il n’est plus suffisant de mettre l’humain et ses besoins au centre des préoccupations, comme nous l’a pourtant appris le design thinking, avec justesse… mais insuffisance ? Quid de l’impact poursuivi par vos services, de l’horizon commun visé par vos équipes ?
Horizon qui fait que plus de 30 000 bénévoles (parmi lesquels vos salariés) à travers le monde s’unissent derrière MakeSense, se reconnaissent dans notre projet malgré leurs différences. Et bien cette vision, vibrante depuis plus de quinze ans dans l’entrepreneuriat social, s’invite par la petite porte de l’entreprise pour de grands changements. Elle propose une nouvelle manière de concevoir son produit et de manager son équipe : le design by vision, ou purpose-driven design.
C’est d’ailleurs tout le sens du master Design for Social Impact lancé par makesense et Paris College of Arts cette année. C’est aussi tout le sens de notre action : vous accompagner dans votre transition d’entreprise purpose-centric. Qu’entendons-nous par là ? RDV pour l’épisode deux.
A très vite,