À l’approche d’un hiver compliqué, le risque de coupures d’électricité se concrétise

À l’approche d’un hiver compliqué, le risque de coupures d’électricité se concrétise

Le gouvernement a adressé aux préfectures une circulaire pour anticiper d’éventuelles coupures d’électricité... Qui, que, quoi comment ? On résume pour vous.
14 December 2022
par Vert, le média qui annonce la couleur
2 minutes de lecture

Le courant ne passe plus. Jeudi 1er décembre, le gouvernement a adressé aux préfectures une circulaire visant à anticiper d’éventuelles coupures temporaires d’électricité, qui pourraient concerner 60% de la population en cet hiver compliqué.

Des coupures ciblées de deux heures, pendant les pics de consommation – le matin de 8h à 13h ou le soir de 18h à 20h… voilà ce qui pourrait concerner jusqu’à 60% des Français·es en cas de tension exceptionnelle sur le réseau électrique au mois de janvier. Cela ne touchera que le territoire métropolitain, à l’exception de la Corse. Les sites prioritaires (hôpitaux, casernes de pompiers, commissariats et gendarmeries, bases militaires), ainsi que les zones raccordées à ces lignes – soit 40% de la population, ne seraient pas concernées par ces délestages temporaires.

Mi-novembre, le Réseau de transport d’électricité (RTE) a évoqué un risque accru d’activation du signal Ecowatt rouge (c’est-à-dire un système électrique très tendu, avec des coupures inévitables en l’absence de baisse de la consommation) en janvier, par rapport à ce qui avait été anticipé jusqu’alors. La situation s’explique par la crise énergétique qui touche le pays, renforcée par l’indisponibilité prolongée d’une partie du parc nucléaire (notre article). Les coupures sont encore hypothétiques, et dépendront des températures cet hiver ainsi que d’éventuels problèmes d’approvisionnement ou de connexion avec les pays voisins, a précisé le gouvernement.

Un signal Ecowatt rouge serait émis trois jours à l’avance. Les départements concernés seraient identifiés la veille au matin, puis les zones délestées seraient précisées à 17h. En cas de coupures, les écoles situées dans ces zones fermeraient pour la matinée, a confirmé le ministre de l’éducation nationale, Pap Ndiaye. Certains trains ou métros pourraient aussi être arrêtés. « On n’est pas dans un film catastrophe », a tenu à rassurer Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, invité, jeudi, sur BFM TV. Tout en concédant que même les feux de signalisation pourraient être hors d’usage dans certaines zones. La question du réseau téléphonique, et notamment des appels d’urgence, est aussi en suspens. Dans ce cas, il sera conseillé d’appeler le 112.

Les équipes d’Enedis et de RTE prévoient d’organiser une simulation nationale de délestage d’électricité le 9 décembre pour se préparer à un scénario de coupure (BFMTV). Il s’agira d’un exercice et aucun foyer ne sera privé d’électricité.

ar Justine Prados. Vert, le média qui annonce la couleur

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